La Depeche.fr, le 03/06/2014
Après avoir interdit d’étendre son linge aux balcons de la ville, instauré un couvre-feu pour les moins de 13 ans non accompagnés, Robert Ménard, le maire de Béziers, a proposé dernièrement une nouvelle mesure polémique : remplacer l’étude du matin en primaire par un simple accueil réservé aux enfants dont les deux parents travaillent.
Par mesure d’économies, selon ses dires, l’édile héraultais, élu en mars dernier, entend supprimer l’étude du matin en primaire pour la remplacer par un simple accueil. Mais le maire va plus loin, ces activités périscolaires, de 7h35 à 8h30, seront réservées aux enfants dont les deux parents ont un emploi. Les autres en seront exclus. “Actuellement, seuls 320 élèves sur 6500 assistent à l’étude surveillée. Voilà pourquoi je la supprime”, a-t-il expliqué à BFMTV. “Quant à réserver l’accueil aux enfants de parents qui ont un emploi, cela me semble être une évidence. Je ne crois pas qu’il y ait des tonnes de rendez-vous pour des entretiens d’embauche avant 8h30 !”, a-t-il ajouté pour justifier sa décision. “Je veux faire des économies dans cette ville”, a poursuivi le maire soutenu par le Front national. “Et je le fais dès que je juge qu’une dépense est secondaire. Là, nous n’aurons plus à payer des enseignants le matin pour assurer cette heure d’étude, qui au fond, ne sert pas à grand-chose. Les élèves n’ont pas envie de faire des devoirs à 7h35”.
Mais cette mesure suscite l’indignation de l’oppostion, notamment d’Aimé Couquet. Ce conseil municipal membre du PCF a écrit vendredi dernier au préfet pour demander l’intervention de l’Etat. “Le service public doit être le même pour tous ! Le Conseil d’Etat a statué là-dessus le 10 mai 1974. Je souhaite que le tribunal administratif juge cette règle qui vise, encore et toujours, à pointer du doigt ceux qui ne travaillent pas”, a-t-il déclaré à BFMTV.com.
