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Racisme envers Taubira: Ayrault condamne, les députés PS debout

Paris (AFP) – Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a jugé mercredi qu’il y avait “trop de victimes” du racisme réagissant aux insultes subies récemment à plusieurs reprises par la Garde des Sceaux Christiane Taubira.

“Trop de nos concitoyens, même si c’est aujourd’hui une minorité, sont victimes de racisme, d’antisémitisme, ou de condamnations de leur religion quelle qu’elle soit, ou de la couleur de leur peau, l’origine de leur quartier”, a déclaré le Premier ministre lors des questions d’actualité à l’Assemblée.

“Ces actes sont inacceptables”, a-t-il ajouté.

“Il faut se ressaisir et ne jamais céder à aucun moment”, a-t-il ajouté. “Je suis convaincu profondément que l’immense majorité de notre peuple est attachée à ces valeurs et ne se reconnaissent pas dans le racisme dont sont victimes certains de nos concitoyens”, a-t-il dit.

Et d’embrayer sur les récents propos d’une candidate Front National, exclue depuis de ce parti, envers Mme Taubira qui “est une illustration encore plus violente que ce que connaissent beaucoup de nos concitoyens”. “Des propos racistes pour lesquels toute l’Assemblée nationale devrait se lever pour dire non au racisme“, a-t-il lancé.

Christine Taubira, devenue chouchou des députés depuis le débat sur le mariage homosexuel, a paru émue.

A l’occasion d’une autre question, elle a d’ailleurs remercié le chef du gouvernement. “Merci M. le Premier ministre pour vos paroles de soutien qui n’ont jamais manqué dès la première minute des premières agressions qui m’ont été adressées. Merci M. le député Glavany et merci à tous pour cette solidarité que vous m’avez déjà manifestée par des messages”, a-t-elle déclaré après que les députés PS socialistes eurent salué sa prise de parole debout avec des applaudissements.

M. Ayrault répondait à une question du député PS Jean Glavany (Hautes-Pyrénées), qui a suscité applaudissements sur les bancs de gauche et fait se lever les députés PS.

“La République nous a appris à vivre avec ces différences. La République c’est aussi le dépassement de ces différences”, a-t-il dit. “Quand des parents amènent leurs enfants à commettre de tels actes, c’est la République qu’on assassine”, a-t-il lancé, en allusion aux “bananes brandies” au passage de Mme Taubira comparée à une “guenon”. “Quand nous, élus de la République, nous entendons cela, nous ne pouvons nous taire, nous devons crier notre honte et notre révolte!”, a-t-il ajouté.

La droite est restée de marbre, sans signe d’approbation ou de désapprobation.

AFP, Mercredi 30 octobre 2013

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