Objet : 10 ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, l’UEJF et SOS Racisme publient un sondage inédit

Il y a dix ans, Ilan Halimi était kidnappé et assassiné parce qu’il était juif. Pour travailler sur l’évolution de l’antisémitisme depuis 10 ans, l’UEJF et SOS Racisme ont commandité un sondage auprès de l’Institut de sondage IFOP.

Ce sondage montre que l’affaire Ilan Halimi a profondément marqué l’opinion. Deux tiers des Français disent s’en souvenir, et pour 69 % des personnes interrogées, l’assassinat constitue un symbole de ce à quoi peuvent conduire les préjugés sur les juifs.

Pour autant, les préjugés et stéréotypes associés aux juifs se maintiennent à un niveau non négligeable dans l’opinion, même s’ils ne sont jamais partagés majoritairement. Parmi les préjugés les plus tenaces, celui que les juifs seraient plus riches que la moyenne des Français (31%). La séquence tragique des attentats de 2015, notamment celui de l’Hypercacher, n’a que marginalement fait évoluer l’intensité des préjugés à l’égard des juifs.

Toutefois, l’adhésion à des préjugés antisémites n’est pas homogène selon les catégories de populations. L’étude indique par exemple que les jeunes de moins de 35 ans partagent moins de préjugés que la moyenne. Par ailleurs, la totalité des jeunes interrogés rejettent également les théories négationnistes.

Enfin, les attentats de 2015 ont modifié les perceptions relatives à la situation des juifs en France. Une majorité de personnes interrogées pensent que les juifs ont une place importante en France et l’empathie à leur égard a progressé.

Les résultats complets du sondage sont disponibles à cette adresse :

Sondage Ifop – UEJF – SOS Racisme – Février 2016

Pour Sacha Reingewirtz, Président de l’UEJF : « Quand bien même les préjugés antisémites restent tenaces, on constate que le travail de transmission et de pédagogie porte ses fruits : l’assassinat d’Ilan Halimi a marqué les esprits, et le phénomène de l’antisémitisme est mieux compris. Cette étude renforce notre détermination à travailler sur le terrain pour faire reculer les préjugés et favoriser toutes les dynamiques de rencontre. »

Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme : « Les résultats de ce sondage montrent une réalité contrastée. Une permanence des préjugés dont on sait que leur reflux est un processus long mais également une empathie plus importante à l’égard des Français juifs. Les résultats montrent également que la jeunesse si souvent décriée ne se singularise pas en négatif, ce qui permet de relativiser les effets de loupe médiatique qui risquent d’empêcher d’entrevoir les points d’appui dont la société française recèle. ».

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