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La décision de la France de ne pas envoyer de ministre au Rwanda pour les 20 ans du génocide est «violente» pour les victimes, ont regretté dimanche des associations en installant une stèle symbolique en leur mémoire.
«Les victimes sont prises en otage, c’est une honte», a estimé Marcel Kabanda, président d’Ibuka France qui milite pour la mémoire du génocide.
Il s’est dit «stupéfait» que la France ait renoncé à dépêcher la ministre de la Justice Christiane Taubira aux cérémonies, parce que le président rwandais Paul Kagamé a de nouveau accusé la France d’avoir participé aux massacres de 1994.
«C’est un coup de colère qui mène à l’impasse», a estimé M. Kabanda. «Ce n’est pas Kagamé qui va s’excuser et c’est quoi le coup d’après?»
«Les victimes ne peuvent pas être prises comme pièce de chantage dans des tractations diplomatiques», a ajouté Sacha Reingewirtz, président de l’Union des Etudiants juifs de France (UEJF), en demandant au gouvernement «de revenir sur sa décision.»
Ce boycott «d’une violence rare, montre le malaise de la France par rapport à cette histoire», a ajouté Aline Le Bail-Kremer, porte-parole de SOS Racisme, pour qui «la France n’a pas fait son travail de mémoire sur ses responsabilités» au Rwanda.
La France n’a pas non plus accédé aux demandes des associations d’ériger un lieu de mémoire à Paris pour rendre hommage aux 800.000 personnes tuées dans le génocide, ont ajouté ces militants.
Pour pallier ce manque, les trois associations ont dévoilé dimanche soir, devant les grilles du ministère des Affaires étrangères, une stèle artisanale sur laquelle se détachait en lettres d’or : «1994-2014, Souviens toi du génocide des tutsi».
Les relations entre Paris et Kigali restent empoisonnées, malgré une réconciliation officielle en 2010, par des soupçons sur le rôle exact dans le génocide de la France, alliée à l’époque du régime extrémiste hutu à l’origine des massacres.