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David Gritz était un étudiant comme nous tous, parti à la quête de réponses et de nouveautés. Brillant élève de Sciences-Po, il avait obtenu une bourse prestigieuse pour passer un an à étudier la philosophie de Lévinas à Jérusalem. En échange à l’Université Hébraïque de Jérusalem, David a été tué avec huit autres étudiants et enseignants, dès le premier jour de son arrivée, dans un attentat perpétré par un terroriste alors qu’il déjeunait simplement à la cafétéria. Dans le contexte violent de la deuxième intifada, un universitaire et journaliste rescapé de cet attentat, nous avait interpellé, lors d’un hommage rendu cet été à David, sur le fait que l’université était l’un des rares endroits où l’on se sentait en sécurité.
L’université, qui désigne elle-même, l’association, la coopération s’est vue attaquée en son sein et cet acte est tristement symbolique. L’endroit du savoir, de l’instruction, de « l’universa(i)li(té) » a été mis à mal par l’ignorance, la division et la haine. L’UEJF rend ainsi chaque année hommage à David car il incarne le visage de tous les étudiants et victimes du terrorisme. Notre combat continue. Il est de notre responsabilité de transmettre sa mémoire afin que celle-ci ne tombe jamais dans l’oubli.