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Arielle Schwab, Présidente de l’UEJF, est intervenue lors du Grand Meeting Concert “Touche pas à ma Nation” qui s’est tenu le dimanche 19 septembre 2010, au Théâtre du Châtelet à Paris.
Voici une retranscription du discours prononcé:
Je suis présidente de l’Union des étudiants juifs de France. De France car lorsqu’ils se constituèrent, en 1944, dans la clandestinité, ils n’étaient pas tous français. Je représente ici les étudiants juifs de France quelque soit leur appartenance ou leur sensibilité politique, et c’est ensemble que nous avons ressenti le besoin de nous prononcer ce soir.
Mon arrière Grand-père a traversé toute l’Europe depuis la Pologne pour arriver jusqu’en France…Juif….Paria….discriminé depuis des générations….Il devenait heureux comme un Juif en France.
Je sais, et il nous l’a transmis, que l’accès à la nationalité lui accordait l’égalité qui lui avait cruellement manqué, et dont on disait la force dans toute l’Europe.
Aujourd’hui, je prends la parole au nom de cette sensibilité particulière des Juifs de France à cette question de la nationalité : Stigmatisation, obtention ou déchéance, autant de vécu qui nous permet de mieux appréhender les dérives d’un discours inquiétant, que l’on entend ces temps-ci.
Mais puisque nous sommes réunis pour rétablir aussi la valeur des mots et le sens de l’Histoire, je voudrais rappeler à quel point les comparaisons, d’où qu’elles viennent, et de quelque nature qu’elles soient, mettent aussi nos combats en péril. La situation des Roms et des Gens du voyage en 2010, n’est absolument pas comparable au sort des Juifs et des Tziganes entre 1940 et 1945. Cette comparaison met à mal non seulement la Mémoire, mais aussi nos combats.
Pourquoi faudrait-il convoquer l’Histoire par comparaison, pour prendre la mesure de la violence qui est à l’œuvre ? La Stigmatisation, les amalgames, la violence des propos et des actes à l’égard des Roms, ne suffit-elle pas à s’élever contre les mesures qui sont prises et annoncées ?
La Nationalité Française est bien trop précieuse pour l’agiter comme un graal inatteignable pour certain, ou pour s’en servir comme récompense pour bonne conduite. Ce n’est ni un verdict ni un privilège.
C’est un principe de base au sein duquel s’appliquent la Loi républicaine et la Justice…
Notre combat n’a pas attendu les mesures récentes : il existe en France, depuis toujours et jusqu’à aujourd’hui, une catégorie de Français, les gens du voyage, qui, parce qu’ils ont un mode de vie différent, n’ont pas les mêmes droits que le reste des citoyens.
Notre combat ne se limite pas non plus à la France : il existe, en Europe, une catégorie de population, les Roms, qui vivent comme des parias et sont mis au ban de chaque Nation.
Ce soir je ne suis pas là pour m’inscrire dans une opposition politique, mais pour mener un combat contre le racisme et pour l’égalité.
Rien ne justifie qu’on stigmatise une population pour son origine ethnique !
Il faut restituer a ceux qui se font balader dans l’espace et dans le langage, une place d’individu, leur restituer un visage.
La Nation est un lieu qui définit le vivre ensemble. La nationalité est dynamique, elle est en négociation permanente.
Elle dessine le visage de la France.