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Chronique de la délégation en Tunisie– Jour 1
7h30, ce dimanche. Nous sommes une vingtaine à nous retrouver à l’aéroport Orly Sud pour un départ vers Tunis. La délégation menée par SOS Racisme est composée de dirigeants de l’UEJF, de la FidL, de la Confédération Etudiante, de Sauvons l’Europe et des JRG.
Najet Mezouni est là. Ancienne figure du syndicaliste tunisien dans les années 70 et 80, elle a quitté le pays en 1987, vers la France après un vague de répression des opposants politiques à Ben Ali. Elle s’est ensuite engagée chez SOS Racisme.
Nous sommes trois membres de l’UEJF dans cette délégation : Arielle Schwab, la présidente de l’UEJF, Jonathan Hayoun, son vice-président et Elie Petit, le trésorier.
Arrivée à Tunis
11h30 nous arrivons à l’aéroport de Tunis-Carthage.
Nous retrouvons ensuite Najet Mezouni, accompagnée de Hessaina Douik, et Salah, fondateurs de l’association de défense de la laïcité. Ils sont à l’origine de la manifestation de la veille qui a réuni plus de 3000 personnes à Tunis pour dénoncer les atteintes à la liberté de culte. Quelques jours avant, un prêtre polonais avait été égorgé. Cette manifestation est la première du genre.
Les discussions tournent autour de la place des blogueurs dans la révolution, celle des nouveaux partis politiques, des associations…. Les avis de nos convives diffèrent. « C’est une révolution ! » disent Nejat et Hessaina. « Il n’y a pas de changement de régime. On peut appeler ça un soulèvement populaire réussi ». Tous s’accordent pour dire que certains points de changement constituent de véritables révolutions : la multiplication des partis autorisés, la liberté d’expression, les manifestations quotidiennes…
Arrivée à la place de la Casbah, devant le bâtiment du Premier Ministre, centre des manifestations
Nous traversons la Casbah de Tunis, calme et sombre. Nous nous rapprochons de la clameur grandissante. Là, sur la place de la Casbah des milliers de jeunes sont rassemblés, chantant et dansant au rythme de slogans « Ghannouchi dégage ! », « Tu la vois notre liberté, tu la vois ? » et de l’hymne tunisien, repris en cœur…
Ils ont deux têtes de turcs : le premier ministre Ghannouchi, ancien numéro 2 du régime et le nouvel ambassadeur français, Boris Boillon, qui a fait une entrée en fonction fracassante ces derniers jours.
L’armée assure la sécurité sur la place. Soudain, un des chars de la place veut la quitter, les manifestants s’interposent et font reculer le blindé, l’encerclant de barrières antiémeutes. Les derniers jours ont montré que dès le départ des militaires de la place, les policiers venaient casser le mouvement en attaquant les manifestants. Les militaires hagards resteront la toute la nuit.
Nous échangeons avec de nombreux jeunes. On sent chez eux, un désir inextinguible de renverser le gouvernement et d’éradiquer le régime des anciens du RCD. Ils passent jour et nuit sur la place mais sont lucides sur les résultats aujourd’hui possible de leur mobilisation à court terme.
Nous somme impressionnés par les discours de tolérance: Ils sont choqués par l’assassinat du prêtre polonais, qu’ils attribuent à un complot du RCD pour augmenter le soutien des gouvernements occidentaux envers le pouvoir en place contre un péril islamiste qui grandirait. Le péril islamiste, ils n’y croient pas. Ils croient en une Tunisie tolérante, envers les chrétiens, les juifs… « La Tunisie, ce n’est pas l’Egypte ! ».
En revenant à l’hôtel, nous passons devant la grande synagogue de Tunis, sous protection des militaires, comme les bâtiments officiels tunisiens. Nous nous rendrons à la rencontre le da communauté juive de Tunisie dans les 2 prochains jours.