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Samuel Lejoyeux, le président de l’Union des étudiants juifs de France, dénonce le manque de dialogue avec des militants propalestiniens.
Article rédigé parfranceinfo
Radio France
Publié le 03/05/2024 14:07Mis à jour le 03/05/2024 14:08
Temps de lecture : 1 min
“Les étudiants juifs sont pointés du doigt comme complices de génocide“, a dénoncé vendredi 3 mai sur franceinfo Samuel Lejoyeux, le président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Au moment où les forces de l’ordre sont entrées ce vendredi avant midi à Sciences Po pour évacuer les militants pro-Gaza qui occupaient l’établissement de la rue Saint-Guillaume depuis la veille, l’UEJF tenait une “table de dialogue” place de la Sorbonne.
“Des CRS qui rentrent dans une université pour évacuer des étudiants, par principe, je trouve ça triste“, a-t-il souligné, tout en dénonçant le manque de dialogue des militants propalestiniens. “Malgré l’organisation hier (jeudi) d’un débat, les organisations d’extrême gauche ne croient pas au dialogue, ne veulent pas entrer dans une dynamique de discussion, mais imposer leurs vues“, a affirmé Samuel Lejoyeux. Il a appelé à “sortir de cette logique des deux camps“. “Ce qu’il se passe à Gaza me met les larmes aux yeux, il faut évidemment que cessent les violences et toute atteinte aux droits humains est une tragédie“, a-t-il déclaré.
“Les étudiants juifs sont pointés du doigt comme complices de génocide“, a regretté Samuel Lejoyeux. “Il faut dire qu’un étudiant juif qui ne fait qu’étudier en France n’est pas Israélien, il n’a pas voté pour Netanyahou et n’est pas comptable de la politique israélienne“, a-t-il insisté. “Le problème là, c’est que, avec les méthodes et les messages de ces mobilisations, avec leur porosité à des discours violents ou antisémites, ça met les étudiants juifs en danger“, a-t-il poursuivi, faisant notamment référence à ces étudiants de Sciences Po qui avaient arboré le symbole des “mains rouges” lors du blocage du site le 26 avril en soutien aux Palestiniens.
Pour rappel, ce geste peut être interprété comme pouvant faire référence au lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat à Ramallah, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. Les étudiants assurent toutefois qu’ils n’avaient pas connaissance de cette référence historique.