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ENTRETIEN – Le président de l’Union des étudiants juifs de France craint une flambée d’antisémitisme dans les universités.
Trois jours après l’attaque du Hamas contre Israël, les étudiants juifs de France ont peur. Dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur, la violente attaque du Hamas contre Israël est évidemment abordée. Des messages de soutien, mais aussi de haine fusent de tous les côtés, de la part d’élèves comme de professeurs. À tel point qu’un enseignant de Panthéon-Assas a été suspendu pour des propos «indécents», et que la ministre de l’Enseignement supérieur a dû rédiger une lettre à l’attention des présidents d’université ce lundi soir. «Je vous invite à apporter à tout manquement les sanctions disciplinaires et suites judiciaires appropriées, y compris en les signalant au Procureur de la République», a écrit Sylvie Retailleau.
Samuel Lejoyeux, président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) revient sur la terrible attaque dont a été victime le peuple israélien, et évoque ses craintes auprès du Figaro Étudiant.
LE FIGARO ÉTUDIANT. – Ce lundi, vous avez appelé les présidents d’université à «la vigilance» . La ministre de l’Enseignement supérieur leur a écrit dans la foulée. Êtes-vous soulagés de voir que votre message a été entendu ?
Samuel LEJOYEUX. – Je suis soulagé de voir que Sylvie Retailleau et les administrations des universités prennent au sérieux la menace qui pèse sur les étudiants juifs. Les commentaires liés à l’apologie du terrorisme que l’on peut lire ou entendre sont odieux. Nous rencontrons la ministre ce mercredi. Ce rendez-vous va être l’occasion de lui faire part des inquiétudes des étudiants juifs. Malheureusement, la guerre ne va pas se terminer tout de suite. Il faut que les universités soient vigilantes, et ce, sur le long terme.
Il me semble important d’apporter des sanctions disciplinaires voire judiciaires à chaque fois que cela est nécessaire, comme l’a indiqué Sylvie Retailleau dans sa lettre Samuel Lejoyeux
Que préconisez-vous ?
Il est important de rappeler que l’université est un lieu de débat, et c’est très bien. Qu’il y ait des actions de soutien envers la population palestinienne n’est pas du tout un problème. Toutefois, soutenir le Hamas, responsable de tous ces morts et otages, mais aussi soutenir l’apologie du terrorisme, c’est non. Je sonne l’alerte : on ne sait pas ce qui peut se passer ces prochains jours. On ne peut pas mettre un policier devant chaque étudiant juif. Il me semble important d’apporter des sanctions disciplinaires voire judiciaires à chaque fois que cela est nécessaire, comme l’a indiqué Sylvie Retailleau dans sa lettre. Et surtout, rester en alerte.
La semaine dernière, vous avez sorti une enquête avec l’Ifop, indiquant que 91% des étudiants juifs de France disent avoir déjà été victimes d’un acte antisémite au cours de leur scolarité. Après les événements de ce week-end, quel message souhaitez vous adresser ?
Le timing entre ces deux actualités est assez terrifiant. L’antisémitisme est une expérience quasi systématique pour les étudiants juifs. Il est temps de comprendre que dénoncer l’antisémitisme, ce n’est pas prendre position dans le conflit israélo-palestinien. Il s’agit simplement de dénoncer une haine, comme on en dénoncerait une autre.