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Ibuka – Souviens toi
Nous sommes le 7 avril, il y a seulement 27 ans, en 1994, se déroulait le dernier génocide du 20ème siècle : le génocide des Tutsi.
Les Tutsi, ethnie du Rwanda, furent persécutés et exécutés de façon systématique par les Hutus, autre ethnie du pays, sous les yeux d’une communauté internationale inactive. Jusqu’au 4 juillet de la même année, soit en l’espace de 3 mois à peine, 1 million de Tutsi furent assassinés uniquement parce que Tutsi.
Aujourd’hui encore, 27 ans plus tard, nous rappelons le souvenir de ces milliers de vies détruites et rendons hommage aux victimes et survivants de l’horreur.
En effet, en février 2006, l’UEJF organisait avec Ibuka la première délégation française officielle au Rwanda sur les traces de la mémoire du génocide des Tutsi. Celle-ci, était composée d’étudiants mais également de personnalités politiques et associatives de premier plan, comme Christiane Taubira ou le journaliste Patrick de Saint-Exupery.
Ce premier voyage a permis de saisir la réalité de ce génocide et de ses conséquences pour les rescapés Tutsi jusqu’à aujoujourd’hui. A l’Université de Kigali, en conclusion du voyage, l’UEJF prenait l’engagement de commémorer chaque année le 7 avril comme jour de la mémoire du génocide des Tutsi. C’est dans cette optique de dialogue des mémoires que l’UEJF participe cette année encore aux commémorations organisées par l’association IIbuka (dont le nom signifie “Souviens toi”en kinyarwanda), rassemblant les rescapés du génocide. Vous pouvez suivres ces commémorations via ce lien :
//www.ibuka-france.org/ceremonies-de-la-27e-commemoration-du-genocide-perpetre-contre-les-tutsi-du-rwanda-en-avril-1994/?fbclid=IwAR3zt4GfHedqlqJP5nGvTEO25o1YNs8kbFEKgRFdFCWmntVmH8pzW_2whn4
Cette année, les commémorations prendront un sens particulier alors qu’a été publié le 26 mars dernier le rapport de la commission Duclert demandé en 2019 par Emmanuel Macron et chargée d’examiner pour la première fois les archives publiques françaises sur cette période trouble. Celui-ci dénonce la responsabilité accablante de la France, du Président de la République d’alors, François Mitterrand, et de son gouvernement dans cette tragédie.
Aujourd’hui, et au regard du rapport, l’UEJF se joint à la demande des survivants pour exiger le jugement des responsables et complices ainsi que des excuses de la France et du Président de la République aux victimes et rescapés :