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Les syndicats lycéens et étudiants se sont entendus avec la ministre Najat Vallaud-Belkacem, lors de réunions organisées ce lundi, sur les axes à suivre après les évènements liés aux attentats commis contre Charlie Hebdo.
Lors des rencontres organisées avec les représentants de la communauté éducative, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud Belkacem a tenu à échanger avec les syndicats lycéens (FIDL, SGL, UNL) et étudiants (UNEF, FAGE, UJEF). Pour les représentants lycéens, une des réponses aux dramatiques évènements de ces derniers jours est de «(re)faire du lycée un lieu de vie, au delà d’un lieu d’études» comme l’a expliqué Eliott Nouaille, président du Syndicat général des lycéens (SGL). D’un appel commun, les représentants ont appelé à réinstaurer des heures de débats sur les thèmes de laïcité, et plus généralement des valeurs de la République, a priori après les cours. «La confrontation des idées au lycée est faible, il nous manque un cadre» a détaillé Zoïa Guschlbauer, présidente de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL). Ces temps dédiés ne seraient pas forcément menés par les enseignants. «Mais pourquoi pas via l’invitation de personnalités sportives ou culturelles? C’est une piste» reconnaît Zoïa Guschlbauer. De son côté Naïm Shili, vice-président de l’Union nationale lycéenne, a également tenu à rappeler qu’il était «important de revaloriser les ECJS [cours d’éducation civique, juridique et sociale, ndlr]».
Autre piste, une meilleure gestion des réseaux sociaux. «Il serait peut-être aussi intéressant d’être mieux éduqués sur les conséquences de l’utilisation des réseaux sociaux» lancait Eliott Nouaille. Les trois organisations ont aussi annoncé le lancement d’un site web, «fait par des lycéens à destination des lycéens», plus tard relayé sur les réseaux sociaux, «pour déconstruire les théories complotistes». Travaillant ensemble sur le projet, les représentants se sont tous dit concernés par ces réactions problématiques qui agitent particulièrement les réseaux sociaux, et ont évoqué en des mêmes termes les élèves qui n’avaient pas respecté les minutes de silence: «Ce sont des élèves délaissés. Lorsqu’on parle avec eux, on se rend compte qu’ils sont également émus, affirme-elle. Hors de question de les stigmatiser, car ce serait les encourager dans cette voie». Attachée à cette image de la France «unie et métissée», la présidente de la FIDL appelle tous les lycéens à participer à la marche Bordeaux-Paris: une marche qui doit débuter aujourd’hui en Gironde, et se terminer dans la capitale le 23 janvier prochain.
Les représentants étudiants qui ont pris la parole (UNEF, FAGE, UEJF) ont eux-aussi montré une certaine unité. L’université, «lieu de connaissance et d’expérience», a, selon eux, un important rôle à jouer. Que le président de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), Alexandre Leroy définit en trois temps: «A court-terme il s’agira d’observer des temps citoyens, d’organiser des semaines spécifiques (du racisme, de la liberté d’expression, etc.). A moyen terme, de pousser l’université à s’ouvrir sur l’extérieur avec peut-être des liens à consolider avec des associations de quartiers, pour incarner ces valeurs de la République au-delà des établissements . Et à plus long-terme, c’est ce que l’on a demandé à la ministre, d’accélérer le processus d’amélioration de l’accessibilité à l’université, en permettant à des jeunes, aujourd’hui laissés sur le côté, d’entrer dans la communauté universitaire».
Un plan qui ressemble également à celui de l’UNEF: «Il y aura peut-être des débats sur les définitions des termes, sur les procédés. Mais sur l’axe à suivre, qui est de remettre au centre ces notions républicaines, nous sommes tombés d’accord» témoigne son président, William Martinet. L’UNEF donne d’ailleurs un exemple précis d’un établissement pouvant incarner ces valeurs de la République auprès des jeunes, avec l’Université Paris 13: «C’est un laboratoire de la République, dans le sens où il doit montrer à terme que la très riche mixité de l’établissement est une réussite, et ainsi prouver aux autres à l’extérieur que ces valeurs sont bien réelles». De son côté Sacha Reingewirtz, président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), par ailleurs d’accord avec ses pairs, a appelé à la paix et regretté amèrement que la défense des écoles juives par les forces militaires soit devenue une mesure «nécessaire».
Le Figaro, 13 janvier 2015
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