Une délégation de l’UEJF et de SOS Racisme s’est rendue mercredi à Fréjus (Var), ville où le FN part favori pour le second tour des élections municipales dimanche, afin “comprendre” et tenter d’obtenir un front républicain face au parti d’extrême droite.

“On a commencé la journée sur les marchés de Fréjus, à la rencontre des habitants, pour comprendre ce qui s’est passé”, a raconté à l’AFP le président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), Sacha Reingewirtz.

“Il y a des gens qui sont sonnés par le résultat” de dimanche, a-t-il estimé, évoquant un “climat d’omerta” dans la ville.

“Nous avons rencontré beaucoup de gens touchés par notre démarche”, mais également des comportements “hostiles” et des “propos ouvertement racistes”, a expliqué le responsable de l’UEJF.

A Fréjus, le candidat FN David Rachline est arrivé en tête dimanche avec 40,3% des voix et se retrouvera en triangulaire au second tour avec une liste UMP et une liste DVD, qui n’ont pas réussi à s’entendre.

La socialiste Elsa Di Méo, arrivée 4e avec 15,58%, a retiré sa liste sans étiquette en plaidant pour une liste d’entente républicaine avec les listes UMP et DVD pour le second tour.

Après leur visite des marchés, SOS Racisme et l’UEJF ont rencontré les équipes des deux candidats de droite, pour tenter de les convaincre de s’entendre, sans succès.

Mercredi soir, les deux associations comptent poursuivre le “travail de terrain” et mener une opération “collage” pour “recouvrir les affiches des identitaires, qui sont très présents”.

La délégation a prévu de se rendre jeudi à Béziers (Hérault), où le candidat Robert Ménard, soutenu par le FN, est bien placé pour remporter la ville dans une triangulaire.

Lundi, les deux organisations s’étaient rendues à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et avaient appelé à la “mise en place d’un comité de vigilance” pour lutter contre les idées “profondément toxiques” du FN, au lendemain de sa victoire dans cette ville.