PARIS (AFP) – L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a assigné en référé Twitter afin de contraindre la plate-forme de microblogging à lui communiquer les données permettant d’identifier les auteurs de tweets antisémites ou racistes, a-t-on appris mardi auprès de son avocat.
Une audience est prévue le 8 janvier au tribunal de grande instance de Paris, selon Me Stéphane Lilti. L’UEJF demande également à la justice d’ordonner à Twitter de mettre en place un dispositif permettant de signaler des contenus illicites au regard de la loi française.
L’avocate de Twitter en France n’avait pu être jointe mardi par l’AFP.
L’UEJF a visé une soixantaine de comptes qui avaient été rendus inaccessibles par Twitter à la suite de signalements effectués par l’association en octobre en vertu de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), selon l’assignation consultée par l’AFP.
Après la multiplication en octobre de tweets antisémites sous le mot-clé (hashtag) #unbonjuif, l’UEJF avait engagé des démarches auprès de Twitter avant d’obtenir le retrait de tweets illicites selon l’association.
L’avocat de l’UEJF avait annoncé le 19 octobre avoir officiellement obtenu de Twitter le retrait des tweets que l’association lui signalerait, ce que Twitter n’avait ni confirmé ni infirmé, se bornant à rappeler qu’il ne faisait “pas de modération de contenu”.