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Jonathan Hayoun répond aux questions du CRIF.
– Quelles sont les informations dont vous disposez sur cette affaire ?
Selon le témoignage du frère de la victime, qui nous a téléphoné, le jeune homme aurait été traité de «sale juif» avant de se faire rouer de coups. Mais les témoignages d’autres passagers ne concordent pas entièrement ; ils n’auraient pas relevé d’invective antisémite. Certes il ne portait sur lui aucun signe religieux. Néanmoins, le frère de la victime nous a indiqué que c’est une conversation téléphonique qu’il aurait eu avec la victime qui a déclenché l’animosité des agresseurs. Durant cette conversation, il aurait été fait mention du prénom hébreu du frère. Pour l’instant, ce qui est certain c’est qu’il y a eu une agression violente. Et pour l’instant aucun autre motif n’est apparu, ce qui nous laisse dubitatifs ; l’enquête nous en dira plus. Nous faisons confiance en la police et ses services.
– Cet incident, si tant est qu’il s’agisse d’une agression antisémite, témoigne-t-il d’une montée de l’antisémitisme dans la société française ?
Quand bien même le caractère antisémite de l’affaire ne serait pas avéré, on note en effet une hausse considérable des actes antisémites : insultes, menaces, coups, blessures, assassinats. Le Grand Rabbin de France a reçu des menaces de mort, et j’ai moi-même été le destinataire de lettres de menace et d’insultes. Il est d’autant plus inquiétant de constater un grand nombre d’actes antisémites non répertoriés. Lorsque nous nous sommes rendus à l’Université de Toulouse Le Mirail il y a deux mois, avec dix étudiants israéliens, nous avons été en butte à des insultes antisémites sans équivoque, qui bien que reprises par différent médias, ont suscité peu d’émoi. Le Procureur de la République lui-même tarde à réagir. L’agression a été filmée, et la vidéo se trouve sur le lien suivant :
//www.youtube.com/watch?v=BknI0dz26sU
Que faut-il faire ?
Nous attendons d’abord et avant tout une réponse très ferme de la part des autorités. Nous ne répéterons jamais assez que lorsqu’on s’en prend à un Juif, c’est la République qui est attaquée. La République doit prendre les mesures nécessaires pour garantir l’intégrité physique des Juifs de France. Nos dirigeants doivent poser une parole très ferme. La France est le pays de la tolérance universelle, mais elle ne tolérera jamais l’antisémitisme.
Par ailleurs, la réponse sécuritaire ne suffit pas. Il s’agit d’adopter une fermeté sans compromis à l’égard des agressions, mais sans délaisser un travail de fond sur les causes des agressions. C’est pourquoi l’UEJF est très présente sur le terrain. Grâce au projet CoExist, notamment, nous formons chaque année des médiateurs pour intervenir dans les classes de collège et lycée afin d’y déconstruire les préjugés des jeunes. Cette année, CoExist a réalisé cent interventions. Par ailleurs, il nous semble crucial d’investir une présence forte dans les quartiers difficiles, qui sont les bouillons de culture d’un antisémitisme virulent. Ainsi, l’UEJF organise chaque année depuis 2008, depuis l’agression de Rudy Haddad dans le XIXe arrondissement de Paris, «Souccoth expliqué à nos potes» : nous construisons une Souccah dans un centre socio-culturel du XIX, dans l’école Schné-Or à Aubervilliers, et dans la synagogue de Créteil, et y invitons les associations de quartier et les riverains, pour le faire découvrir le judaïsme dans un esprit de partage et de vivre-ensemble.
[youtube id=”BknI0dz26sU” width=”620″ height=”360″]