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Nous ne laisserons plus faire !
Il y a moins de deux ans, la Géorgie était envahie lors d’un conflit l’opposant à la Russie et, depuis, les provinces d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud sont militairement occupées.
Dans ces provinces occupées, des exactions d’une extrême violence envers les populations d’origine géorgienne, ukrainienne, grecque, juive ou balte avaient débuté en 1992 en raison d’une flambée de nationalisme que les autorités russes avaient favorisée. Au moment de leur invasion par l’armée russe, en août 2008, ces deux provinces ont été le théâtre de nouvelles exactions envers des mêmes populations. Résultat : depuis 1992, des centaines de milliers de personnes furent déplacées de force, victime d’actes guidés par une volonté de purification ethnique et de leur cortège de meurtres et de tortures. Ceux qui, « non Géorgiens », ont fait le choix de suivre leurs voisins de toujours ou tout simplement leur famille, sont désormais qualifiés d’indésirables ou considérés comme traîtres par les hommes qui contrôlent l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.
Aujourd’hui vivent, en Géorgie et à l’étranger, près de 400 000 personnes déplacées issues de ces provinces occupées et « nettoyées ».Ces citoyens de Géorgie se tournent vers l’Europe pour lui demander de l’aide. C’est l’honneur de l’Europe et des Européens de répondre à leur désir de partager nos valeurs et à leur besoin de bénéficier de notre protection contre une épuration ethnique.et pour la reconnaissance de leurs droits fondamentaux.
C’est pourquoi nous appelons à une reconnaissance et une dénonciation claires par les instances européennes et internationales des campagnes de nettoyage ethnique qui ont été orchestrées dans la région par le pouvoir russe. Nous en appelons à la prise de conscience nécessaire pour ne plus laisser se dérouler à nos portes de tels crimes.
Déjà par le passé le silence a étouffé des atrocités que nous avons tardé à dénoncer. Nous ne voulons plus laisser faire ! C’est une question de droits de l’homme et de dignité humaine, de lutte contre le racisme et les logiques de haines, de valeurs au fondement même de la République française et du projet européen.
Alors que l’année France-Russie bat son plein, il s’agit pour nous, acteurs de la vie sociale, culturelle et intellectuelle française, de défendre les droits de l’Homme et les valeurs de tolérance et de respect de la dignité humaine qui sont au principe de la construction européenne et de la République française.
C’est pourquoi nous partirons en Géorgie apporter notre soutien aux victimes de l’épuration ethnique. Le 26 mai, nous marcherons à leur rencontre et à leurs côtés. Nous écouterons leurs histoires, leurs rêves, leurs espoirs, et nous leur dirons l’évidence, notre refus radical de toute épuration ethnique, en particulier aux portes de l’Europe. Ensemble, nous tisserons les fils d’une solidarité de valeurs au-delà des frontières. En un mot, ensemble, nous ferons vivre le rêve européen.
Nous marcherons ainsi vers la ville géorgienne de Zugdidi, à la lisière de la ligne de démarcation qui coupe l’Abkhazie du reste de la Géorgie. Cette marche sera suivie d’un grand concert de solidarité avec les réfugiés.
Nous appelons les citoyens, intellectuels, artistes, responsables politiques, défenseurs des droits de l’Homme, militants antiracistes, à nous soutenir et à venir nous rejoindre, pour faire vivre en actes notre solidarité.