Examens et obligations religieuses : pour l’UEJF, les solutions particulières ne constituent pas un aménagement de la laïcité, mais une application de la laïcité.
Le 12 avril 2011, Mediapart révèle que pour éviter d’avoir à composer pendant la fête de la Pâque juive, quelques étudiants juifs pratiquants pourraient passer les concours d’entrée aux grandes écoles pour partie en dehors des sessions normales d’examen.
L’UEJF s’inquiète des dérives possibles qui consisteraient à mettre en regard la stigmatisation, réelle, de la communauté arabo-musulmane, et cette question des sessions décalées aux examens, qui concerne une poignée d’élèves.
L’UEJF rappelle qu’il n’y a rien de nouveau ni d’obscur dans la recherche de solutions qui permettent aux étudiants de combiner leurs pratiques religieuses avec le modèle républicain. Chaque année, une poignée d’étudiants qui constituent des cas particuliers, sont confrontés à des difficultés pour passer certains examens, et sont souvent contraints de redoubler voire de renoncer à un cursus universitaire.
L’UEJF considère que les étudiants doivent éviter d’être dans une position de revendication. La République et ses institutions n’ont pas de compte à rendre aux communautés religieuses. Mais il faut à l’inverse se méfier des crispations laïcardes et trouver, dans la mesure du possible, des solutions qui garantissent le respect du fonctionnement des institutions, de la laïcité et de l’équité devant l’examen.
Pour Arielle SCHWAB, Présidente de l’UEJF, « la souplesse des institutions vis-à-vis d’une minorité d’étudiants pratiquants n’est pas un aménagement de la laïcité, mais un aménagement au nom de la laïcité. Il serait dangereux d’en profiter pour stigmatiser les communautés et les minorités. »
Arielle Schwab, 13 avril 2011.
