DU 2 AU 9 DÉCEMBRE 2010
A QUELS BESOINS CELA RÉPOND-IL ?
• Principes du projet
Ce projet organisé par l’UEJF et SOS Racisme, consiste à faire voyager en France une équipe de jeunes originaires du village arabe d’Abou Gosh en Israël, qui a pour particularité une équipe de football israélienne judéo-arabe. L’équipe est interculturelle et donc est composée de jeunes adolescents d’Abou Gosh mais également de jeunes juifs éthiopiens de l’internat Kiriat Yeharim qui se trouve à proximité d’Abou Gosh. L’équipe, accompagnée d’éducateurs, voyagera une semaine en France, en s’arrêtant notamment en région parisienne, à Lyon, St-Etienne et Grenoble. Les jeunes footballeurs de cette équipe sont issus de milieux défavorisés et pris en charge par l’institution Beit Ham et Beit Esther (cf. description ci-après).
• Promouvoir l’éducation et le dialogue par le sport
– Rencontres entre jeunes juifs et arabes d’Abou Gosh, et d’autres jeunes issus de quartiers populaires français, lycéens ou étudiants.
– Le choix du football : une passion commune, pour une identification sociale.
– Les clubs de football, des têtes de réseau efficaces pour transmettre un message à grande échelle.
• Un échange de pratiques sur l’ingénierie sociale
– Des rencontres et tables rondes pratiques entre les éducateurs d’Abou Gosh et leurs homologues français.
– Une expertise de l’UEJF et de SOS Racisme au travers du programme CoExist, d’interventions dans des classes de collège,pour déconstruire les préjugés.
– Plus que le simple symbole d’une initiative israélienne judéo-arabe : la promotion d’un véritable échange de pratiques sur le thème de l’éducation face au conflit et à la
violence.
– Des ateliers de débat entre les joueurs et les jeunes qu’ils rencontreront dans les différentes villes de France.
• Promouvoir une pédagogie éducative avec Beit Ham et Beith Esther
L’association Beit Ham, partenaire du projet, accompagne depuis plus de 25 ans des jeunes en déshérence, ou en proie au risque de la Rue. La spécificité de cette association tient à cette approche professionnelle, sociale, éducative et qui s’appuie sur des principes de justice sociale, d’accueil, et sur le partenariat comme outil thérapeutique.
Un travail basé sur des processus à long terme :
– L’application des théories de psychothérapie institutionnelle développées en France, et adaptées au terrain socio culturel israélien.
Une écoute et un cadre dans lequel ils apprennent à vivre ensemble, dans une
responsabilité collective.
– Un accueil permettant de développer un sentiment d’appartenance au lieu.
Un club Beit Ham s’appuie sur quelques règles simples :
– Acceptation de l’Autre : chacun a une place dans un club Beit Ham.
– Collaboration de l’équipe et des jeunes, autogestion, direction collégiale
– Utilisation du langage et du dialogue dans le règlement des conflits
A ce jour plus de 10000 jeunes sont passés par les centres Beit Ham dans des villes juives et arabes et des quartiers en difficulté.
Beit Esther : la médiation dans le domaine social
L’association s’occupe de médiation dans le domaine social auprès des populations en grande détresse, au niveau familial par le soutien dans les relations parents-enfants, et sur un plan culturel dans le traitement des conflits.
Beit Esther a été conçu par trois familles originaires de France, les Azria, les Cohen Solal, les Laloum. Chacune venait de perdre un être cher qui se prénommait Esther. Leurs proches ont alors pris l’initiative de créer ensemble un fond Beit Esther pour développer des projets qui maintiendraient « l’esprit des Esther », à commencer par celui de leur ancêtre, la Reine Esther à l’époque du Roi Assuérus.
Quatre dimensions caractérisent l’humanité de la Reine Esther :
– La protection du peuple juif contre les dangers de sa destruction.
– L’art du dialogue et du respect avec le monde non juif
– L’Hospitalité et l’Accueil comme art de vivre
– Le souci de l’autre et la capacité de l’aider dans ses moments de détresse.
Promouvoir l’insertion sociale par le sport
Au sein des clubs Beit Ham, l’accent est mis, au quotidien, sur la médiation entre les jeunes et les différents cercles sociaux dans lesquels ils évoluent. Les éducateurs interviennent pour soutenir les jeunes dans leur réinsertion sociale, en renforçant leur confiance en eux mêmes et leur volonté de
s’intégrer.
Quoi de mieux que le sport pour retrouver cette volonté de s’intégrer au sein d’une équipe ?
C’est en effet la démarche spécifique du club d’Abu Gosh, qui poursuit cette politique d’insertion sociale par le biais du sport et des valeurs qui lui sont propres. Les centres sont mis en place au plus près des populations concernées, au coeur même des quartiers défavorisés. Les joueurs de l’équipe d’Abu Gosh sont enclins, à travers leur appartenance à l’équipe, à poursuivre une scolarité normale. Nombre de ces joueurs bénéficient d’ailleurs de bourses d’excellence.